Un homme traverse notre vie, avec ses marques propres à lui, il laisse une trace puis s’en va mais son souvenir reste gravé à jamais dans la mémoire.
Gérard Montaron s’en est allé ! Sans bruit, comme à son habitude, humble et discret ! Il s’est éteint le mardi 10 Janvier et ses obsèques se sont déroulées le vendredi 13 Janvier.
Ses 2 filles Véronique et Paule, ses amis de Normandie d’où il était originaire et seulement quatre personnes de notre village l’ont accompagné dans son dernier voyage, ce qui m ‘a beaucoup peiné, car il méritait mieux, bien mieux !
Enseignant, conseiller d’orientation, il a fini sa carrière à Béziers et s’est installé avec sa famille dans notre village en 1992.
Lui, membre du PS et moi membre du PC à l’époque avons été élus et travaillé ensemble pour Portiragnes de 1995 à 2008 sous la houlette de Claude Exposito, puis de Jean Claude Lugan.
Partageant beaucoup de valeurs et de luttes, nous avons mis une partie de notre vie au service du village et peu à peu nous sommes devenus amis.
De 1995 à 2001, Gérard, conseiller municipal délégué a été un des artisans de la création de la médiathèque, ayant travaillé avec L’amicale laïque de Denise Fortanier et Josette Tarbouriech pour le devenir actuel de la bibliothèque.
Avec Jacques Lefebvre, il a installé la nouvelle école de musique dans ses locaux et fait beaucoup d’efforts pour obtenir du conseil municipal, une véritable place pour la culture dans Portiragnes.
Adjoint aux finances de Jean Claude Lugan de 2001 à 2008, c’est avec énormément de sérieux et d’abnégation qu’il a su, avec sa commission, établir les différents budgets et recourir à l’aide précieuse du percepteur de tutelle lorsque les services municipaux n’arrivaient pas à apporter des réponses à ses questions.
En 2012, au moment de la fondation de notre association ’’Cap à Gauche’’ ce socialiste militant était avec nous et adhérait à notre mouvement.
Hélas ! La maladie toujours cruelle est venue le frapper et très vite il a perdu l’usage de ses jambes.
Il a été, alors placé, à la maison de retraite de Cers et petit à petit s’est étiolé au point dans les derniers temps de ne plus vouloir de visites.
Je suis triste car j’ai perdu un ami !
Notre association a perdu un camarade de lutte et le village a laissé partir dans l’oubli complet un homme qui avait œuvré pour son bien et son avenir !
Si seulement nos élus actuels avaient eu l’obligeance de faire publier sur le journal un faire-part de condoléances, comme cela se fait tous les jours ailleurs, je pense que Gérard serait parti moins seul !